Interview de Stéphane Dugon et Nicolas Corbel – associés fondateurs.
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Comment est né Global Council ?
Stéphane Dugon : « Contribuer à donner plus de sens au monde économique, un sens éthique et plus respectueux, est, pour moi, un besoin impérieux qui remonte très loin dans le temps. Mais, à l’époque je ne l’exprimais pas de cette manière.
En 2019, la loi Pacte en formalisant la qualité de Société à Mission, a conceptualisé mes aspirations profondes. Concrètement, j’ai suivi une formation sur la fonction des OTI et je me suis rendu compte que si mes fonctions de commissaire aux comptes et d’expert-comptable me permettaient d’avoir les bonnes méthodes de questionnement pour effectuer les contrôles imposés par la loi, la notion de Société à Mission dépassait le cadre du chiffre et allait bien au-delà du contrôle extra-financier.
J’ai le sentiment que les dirigeants et les parties prenantes des Sociétés à Mission attendent, avant tout, qu’un être humain vienne les comprendre. Compréhension profonde, écoute et dialogue sont essentiels pour la réussite d’une vérification. C’est pour cette raison aussi que Global Council est un OTI uniquement dédié aux Sociétés à Mission et non une offre empilée à notre cabinet d’expertise comptable. Enfin, le point de départ de Global Council est la quête de sens d’humains parlant à d’autres êtres humains. »
Nicolas Corbel : « Je me suis engagé dans l’aventure Global Council pour le côté gardien et défenseur de ces valeurs humaines. Aussi, pour revenir sur la quête de sens, nous avons l’ambition d’aider à porter le projet de chaque Société à Mission. Nous sommes en quelque sorte des pionniers aussi nous sommes conscients que nous devons tenir un rôle pédagogique et d’accompagnement. »
Qu’apporte réellement la loi PACTE aux Sociétés à Mission ?
Nicolas Corbel : « Même si les métiers d’expertise comptable et d’OTI sont des métiers totalement différents, nous avons vu apparaître chez certains de nos clients Co3, un désir de travailler autrement et de choisir des partenaires allant dans le même sens qu’eux.
Aujourd’hui beaucoup des entreprises TPE et PME ont une dimension humaine ou s’engagent pour des causes sociales et environnementales, il manquait cependant un cadre légal, c’est ce que propose la loi Pacte en permettant à ces entreprises de mieux se structurer. Avec la qualité de Société à Mission, les entreprises peuvent mieux mesurer leurs actions et les faire valoir auprès de leurs partenaires et lors du recrutement de futurs collaborateurs et collaboratrices. Les groupes français ou internationaux surfent depuis longtemps sur le RSE, mais, pour les petites entreprises c’est vraiment nouveau. »
Quelle est la singularité de Global Council ?
Stéphane Dugon : « La proposition de Global Council est de faire coïncider notre expertise d’OTI avec le sens que l’on donne à notre propre raison d’être. C’est, en quelque sorte, une recherche d’équilibre entre notre cœur de métier d’OTI – le contrôle et la vérification – et les valeurs que nous souhaitons partager avec nos clients : respect, écoute, curiosité. Notre singularité est incarnée par notre offre Alliance qui se formalise par un accompagnement avant et après les étapes « classiques » de vérification. Pour moi, sens et expertise se font écho et s’enrichissent par un dialogue continu. »
Nicolas Corbel : « Humanité, objectivité et sincérité fondent également notre singularité. Nous ne sommes pas juste un OTI : nous accompagnons nos clients dans leur démarche, leur réflexion et leur choix. »
Dans la raison d’être de Global Council il est question de Société à Mission authentique, qu’est-ce que cela signifie exactement ?
Stéphane Dugon : « D’abord, il n’était pas envisageable pour moi d’affirmer que Global Council est L’OTI dédié aux Sociétés à Mission sans être un OTI lui-même Société à Mission. La raison d’être de Global Council est la transcription exacte de nos convictions et aspirations. La formule Société à Mission authentique fait référence à des entreprises qui œuvrent avec sincérité à réaliser leur mission ; c’est important et essentiel pour Global Council, et pour moi-même, de ne pas participer à un quelconque écoblanchiment. Parce que la responsabilité et la réputation des dirigeants est engagée il est indispensable pour nous de vérifier cette authenticité par un premier rendez-vous : comprendre si nous parlons le même langage et partageons les mêmes valeurs, la même vision, le même but. »
